Les mots s’alignent en une lente poésie, prennent leur envol, libres tel le fil qui se détache du t-shirt un soir d’été. On le repère, le répare en un nœud qui, on l’espère, tiendra.
Mais la couture et le coton se chamaillent, le fil se balade dans la brise tandis que les vers s’éternisent et vont au-delà de ce qui est écrit.
Le coton se cantonne à épouser le corps, sent le fil se délier, s’échapper, entrainer à la suite les autres points qui disparaissent dans les virgules d’un sonnet. Le vêtement s’effiloche, redevient pelote quand, dans une dernière rime, un retour sur soi se devine.
M.M.